PAGE 3: INSTALLATION DE RED HAT LINUX
 

    Je ne vais pas énormément m'attarder sur cette partie du dossier étant donné que ce n'est pas la partie la plus intéressante et que, surtout, l'installation de Linux n'est vraiment plus une tâche de cerveaux informatiques en l'an 2000.

    Il fût un temps où il n'était pas facile d'installer Linux, et c'est, à ce qu'on me dit, encore vrai avec des distributions comme Slackware. Par contre, au début de 1999, Caldera est arrivé avec un programme d'installation graphique ultra-simple (même plus simple que celui de Windows 95!) avec sa version 2.3, ce qui a parti un mouvement qu'ont suivi, successivement, Mandrake, Red Hat et Corel. Ainsi, Red Hat Linux possède, depuis sa version 6.1 (automne 1999), une installation graphique qui demande relativement peu de connaissances.

    Le tout est fait sur une interface graphique intuitive, accessible aussi simplement qu'en démarrant son ordinateur avec le CD d'installation dans le lecteur CD-ROM. Ceci peut nécessiter d'aller dans le SETUP de son ordinateur (d'habitude touche DEL dès qu'on part l'ordinateur) pour dire qu'on veut que le CD-ROM soit 1er dans la séquence de démarrage de l'ordinateur. Le but de cette action est de dire à l'ordinateur de regarder d'abord s'il y a un CD-ROM "bootable" dans l'appareil avant d'essayer de démarrer le système d'exploitation qui serait sur votre disque dur ou sur une disquette insérée. Par exemple, moi ma séquence par défaut était A,C,SCSI et j'ai dû aller la modifier pour CDROM, C,A sous le menu "Advanced BIOS settings" du programme de SETUP de mon PC.

    Le contenu de l'installation n'est pas énorme; la plupart des interactions servent à demander des choses simples comme le type de clavier (la plupart d'entre vous ont sûrement un clavier standard 101 touches ou un clavier Windows à 104 touches), la langue d'installation (contrairement à Windows, il n'y a pas de version française ou espagnole; toutes les langues sont sur le même CD et on installe selon la langue désirée) et le fuseau horaire (choisi en pointant la souris sur la carte du monde!).

    Tout ce qu'il faut savoir est au niveau des partitions. Contrairement à Microsoft Windows, Linux utilise une partition séparée pour sa mémoire virtuelle temporaire ("swap"), ce qui a un avantage et un inconvénient: l'espace utilisé sur la partition principale demeure stable, mais ça fait une partition supplémentaire à créer, ce qui veut dire que Linux prend en réalité 2 des 4 partitions possibles sur un disque dur de PC. N'ayez crainte toutefois, il y a de fortes chances que si vous avez, par exemple, un C:, un D: et un E: dans Windows, vos D: et E: ne soient que des partitions logiques dans la partition étendue DOS/Win et ne nuisent pas à l'installation de Linux. Voici un exemple pour rendre ces mots plus concrets; les partitions d'un disque dur pourraient ressembler à ceci:
Partition 1: Partition Principale Windows (C:)
Partition 2: Partition Étendue Windows (pas de lettre)
                  <Infinité de partitions logiques à l'intérieure de l'étendues, par exemple pourrait contenir D: et E:>
Partition 3: Partition Principale Linux
Partition 4: Partition Linux Swap

    Ces 2 partitions Linux doivent être crées au cours du processus d'installation par un petit programme nommé Disk Druid, qui est un équivalent meilleur de FDISK sous MS-DOS. Il n'est donc pas nécessaire de créer d'abord ces partitions dans un programme comme Partition Magic (PowerQuest), mais si tout l'espace de votre disque dur est déjà partitionné, vous aurez peut-être recours à ce programme pour vous libérer de l'espace sans perdre vos données, car Disk Druid, comme FDISK, permet la suppression et la création de partitions, mais pas le redimensionnement.

    Quand vous arrivez à cette partie de l'installation, vous créez une partition "Linux native" pour laquelle vous inscrivez "/" dans le champ "mount point" et une "Linux swap" où vous n'y écrivez rien (il écrira lui-même dans ce champ). Évidemment, vous donnez la taille de partition que vous désirez pour la native (il est toutefois prudent de lui donner au moins 1,6 Go), et pour la taille de la partition "swap", donnez un chiffre normalement entre 40 et 120 Mo. Si vous avez moins de 64 Mo de mémoire vive (RAM), il est recommandé, si possible, de prendre entre 100 et 120 Mo pour de meilleures performances.

    La dernière chose qu'il vous faut savoir est que comme Linux est un système multi-utilisateurs (il faut entrer un nom d'usager et un mot de passe pour s'en servir), il doit avoir un compte administrateur qui a tous les droits sur le système. Dans Novell NetWare, par exemple, ce compte est admin, et dans Linux ce compte s'appelle root, comme "racine". À un certain moment durant l'installation, vous devez donner un mot de passe pour cet usager root. Vous êtes bien entendu libre de prendre le mot de passe que vous voulez, mais aidez-vous; choisissez un mot de passe que vous ne pourrez pas oublier (parce que sans root vous perdez énormément de pouvoir sur votre machine!) et idéalement un mot de passe qui n'est dans le dictionnaire d'aucune langue (les pirates informatiques peuvent facilement trouver un mot de passe en utilisant un programme qui va tester successivement chaque mot des dictionnaires) et qui n'est pas exagérément facile à trouver en tâtonnant comme qwerty, asdf, 1234 ou root. Mélanger des lettres et des chiffres est toujours une bonne solution à ce niveau.

    Voilà, c'est tout! Vous pouvez complexifier un peu la chose en configurant vous-même votre serveur graphique (sinon il devrait détecter automatiquement les meilleurs paramètres pour votre machine), en choisissant manuellement les paquetages à installer (toujours beaucoup plus simple de choisir "Installation" puis "Everything"  -et non seulement GNOME Workstation qui est le choix par défaut- et sans cocher "choisir individuellement les paquetages", sauf que tout installer requiert 1,2 Go!) ou en personalisant votre configuration LILO (LInux LOader; particulièrement pratique de le configurer si vous voulez garder Windows comme choix par défaut, sinon laissez-le comme il est par défaut et il choisira automatiquement Linux après quelques secondes au prochain démarrage) mais je vous laisse découvrir les possibilités de ce côté.

    Un dernier conseil: quand il vous demande si vous voulez créer une disquette de démarrage Linux, dites oui et insérez une disquette 1.44 Mo vierge dans le lecteur; Red Hat va vous créer une disquette qui vous permettra de démarrer Linux au cas où vous altériez votre "Master Boot Record" un autre moment donné, comme par exemple en réinstallant Windows plus tard.

    Bon, enfin on arrive à l'utilisation, prochaine page!

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